Les raisons du départ à Nouméa

Publié le : 15/10/2013

Au moment où je débute ce blog, je me trouve encore en France. Il est samedi soir, bientôt l’heure de manger et je suis dans mon lit à errer sur Internet sans but. Dans moins d’un mois je serai normalement à 17.000 kilomètres d’ici. Cette première phrase résume à elle seule la suite du billet : se relancer au lieu d’attendre que le temps passe.

Les raisons du départ

Après avoir terminé mes études à Paris en 2007, j’ai trouvé un CDI dans ma ville : Marseille. Un travail passionnant qui au travers des nombreux déplacements m’a fait découvrir de nombreuses régions, des conditions de travail variées ainsi qu’un grand nombre de personnes. Au bout de 4 ans, j’ai ainsi acheté un appartement à retaper en ville et je me suis installé. L’idée de départ était de le remettre en état petit à petit.

Seulement voilà, le temps passe et la motivation des travaux diminue. L’appartement stagne dans un état insalubre. J’ai finalement pris conscience que ma vie actuelle est à l’image de cet appartement : de grands rêves qui au fil du temps se sont transformés en une monotonie quotidienne. J’avais fini par entrer dans une routine assez déprimante. Le temps passait et l’impression de regarder la vie défiler s’est transformé en un constat implacable : je fais du sur-place. Mes projets personnels ont disparus et mon avenir professionnel est assuré dans une continuité monotone.

Une fois que la constatation acceptée, il n’y avait qu’une seule solution : partir ailleurs pour relancer la machine. Partir pour ne pas se retrouver à 40 ans au même endroit sans avoir vu le temps s’écouler. C’était donc décidé, il fallait quitter la France pour un pays suffisamment loin pour ne pas céder à la tentation du retour à la première déconvenue.

J’ai la chance de travailler pour un groupe international qui rêve de toujours plus de croissance. J’ai donc postulé au moment de l’ouverture d’un nouveau bureau à Nouméa pour faire partie de la première équipe locale basée en Nouvelle-Calédonie.

Candidature acceptée

Une fois déclaré, il ne reste plus qu’à attendre une réponse. Cette fois-ci, à l’inverse de mes précédentes démarches ratées pour aller travailler dans les autres pays, je n’ai pas laissé ma candidature confidentielle. J’en ai donc parlé au plus de monde possible : à mon chef qui gère mon planning, à la RH pour être connu au siège et aux clients chez qui j’interviens régulièrement qui en ont parlé aux commerciaux. Je ne ratais aucune occasion d’informer mes collègues de mon souhait de tenter l’aventure en Océanie.

Deux mois plus tard, il y a 3 jours donc, la réponse est positive. Le départ est dans un mois !! C’est un départ définitif en plus. C’est encore mieux que ce que j’imaginais. Surtout que nous sommes en septembre et que l’hiver approche, on retourne au soleil. C’est surtout une nouvelle vie qui démarre puisque dorénavant ma résidence sera là-bas. Il va falloir trouver un logement, une voiture, une banque et faire toutes les inscriptions administratives sur place.

En France maintenant tout s’accélère : les démarches administratives pour clôturer la situation fiscale, trouver quelqu’un pour s’occuper du courrier, trouver un parking pour laisser la voiture.

Depuis maintenant 3 jours, je suis dans un état d’excitation que je n’avais plus ressenti de nombreuses années. L’envie de partir est toujours là, il va falloir trouver le temps d’aller dire un au revoir à tout le monde… Une fois sur place, le retour pour un week-end ou une semaine n’est pas possible.